Saison 2010/2011

Sept
2010

Tangos Slams et Coplas

Textes de Miguel Angel Sevilla, interprétés par l'auteur.
Accompagné de Lucie Delahaye à la guitare.
Mise en scène : Nathalie Sevilla
Lumière : Jennifer Montesantos

affiche tangos slams et coplas

Tangos, slams et coplas est un dialogue avec le public à travers trois types de poésie populaire. De la copla venue d'Andalousie en Argentine pour nourrir la milonga et les premiers tangos qui viendront à Paris, jusqu'au slam des quartiers dits périphériques, la poésie populaire fait entendre, avec une délicatesse mêlée au cru de l'argot, cette donnée universelle qu'on appelle amour. Dans ce spectacle, la guitare l'accompagne comme son ombre argentée : lune de Grenade ou de Sevilla, lune des faubourgs de Buenos Aires, lune de la rue Mouffetard et de Belleville. Partout la même lumière, et la même lune comme une gamine souriante.

"C'est le théâtre du presque rien, le théâtre le plus vrai qui soit. Une jeune et charmante androgyne (...) accompagne à la guitare un léger et chenu Miguel Angel Sevilla, et tous les deux nous emmènent pour un voyage en poésie. (...) Histoires de fraternité, dit l'auteur, et il nous fait entrer, de la voix, d'un pas de danse esquissé, d'une esquive et d'une absence, dans les bars des pauvres, oui, ceux d'une Argentine désargentée. Et il continue à tenir la langue comme une monture docile et passe au slam. Histoires de vie, histoires d'amour, chacun peut, à les entendre, construire son rêve lointain, et très proche, de l'autre, celui-là, le frère qu'on ne voit pas. Une soirée à guetter dans les petites salles, les bars, les cafés où elle va se glisser et emmener, on l'a dit, en Poésie."

Christine Friedel (Théâtre du blog)


 

Sept
2010

Alice Droz

Alice Droz : Nathalie Sevilla
Manu alias Jean-Pierre : Fix Lardeur
Accordéon : Antoine Girard, en alternance avec (distribution en cours)
Lumière : Jennifer Montesantos

Alice Droz

Deux personnages, inspirés de ces personnes qu'on appelle par euphémisme SDF, "Sans Domicile Fixe", se retrouvent une nuit dans une station de métro. Il s'agit d'Alice Droz et de Manu, qui aime se faire appeler Jean-Pierre. Et pour ces deux personnages il s'agit surtout, si possible, de passer une nuit, encore, de ne pas laisser que cette nuit leur passe dessus et les efface à jamais. Cette nuit qui a pour certains la forme d'une rame de métro. L'attirance de l'amour est sans doute un atout dans ce combat contre le Minotaure des sous-sols, et déjà bien sûr le besoin de tendresse et d'amitié. Mais rien n'est simple, comme dans la vraie vie, et les tentatives d'approche deviennent parfois de vrais affrontements, des épreuves, des malentendus cocasses, dramatiques.

"Sevilla dit d'autant mieux le monde – le lieu, le temps - qu'il dit le sujet, et le sujet d'autant mieux qu'il dit le monde". Daniel Mesguich, préface à l'édition d'Alice Droz aux Editions de l'Amandier. "Deux êtres souterrains"... jolie trouvaille d'écriture pour désigner ces paumés qui n'ont que le métro pour territoire. (...) Heureusement ces deux échoués ne perdent pas espoir. Le drame peut devenir comédie. (...) Les comédiens sont tous deux formidables d'émotion et de sincérité. (...) Un vrai don d'eux-même."

Morgane Nicot (TÉLÉRAMA).


 

Oct
2010

De la terre d'origine à la terre adoptée

De la terre d'origine à la terre adoptée

Le Local accueille cette année l'écrivain Gilles Rozier

dans le cadre du programme Résidence d'écrivains en Ile-de-France. Il confronte deux couches d'immigration : celle des Juifs d'Europe orientale de l'entre-deux-guerres, et celle qui donne aujourd'hui sa vitalité à Belleville. Pour cela, il a sillonné ce quartier «où l'étranger trouve sa place» (Avrom Sutzkever) en se rendant au Café social de la rue de Pali-Kao, à la Bibliothèque des Couronnes, à l'association Femmes relais XXe.

Mise en voix du Carnet de voyage de Gilles Rozier à Belleville :

Du journal tenu durant sa résidence et de ses conversations sur le pays natal, les bonheurs et les mésaventures de l'intégration, Gilles Rozier tire des paroles, des regards et quelques perles de sagesse.

Carte blanche à Gilles Rozier :

Échange de cinq auteurs en public : Colette Fellous, Khadi Hane, Marianne Rubinstein, Miguel Angel Sevilla, Abdellah Taïa, dévoilent les textes inédits qu'ils ont écrits sur le thème «De la terre d'origine à la terre adoptée».

Gilles Rozier est né à Grenoble en 1963 et vit à Paris. Il est l'auteur de cinq romans et d'un récit, et termine un nouveau roman qui paraîtra l'an prochain. Un amour sans résistance (2003), a été traduit en douze langues. Ses textes creusent souvent la question de l'identité et de l'entre-deux.


 

Nov
2010

Rose

De Martin Sherman
Mise en scène et interprétation de Perrine Moran
Co-metteur en scène : Marie-Paule Ramo

Rose

Nominée dans la catégorie Meilleure Nouvelle Pièce aux Laurence Olivier Awards en 2000, «Rose» a été pour la première fois traduite et jouée en France par Perrine Moran. Rose n'est pas une femme comme les autres. Malgré son passé tragique, elle est drôle. C'est une authentique grand-mère ashkénaze, mais aussi une femme moderne, libérée, qui a vécu un grand amour et s'amuse d'avoir un petit faible pour les hommes au torse... sans poils. Elle a rêvé Israël. Elle était sur l'Exodus. Elle soupire les victimes innocentes. À travers le personnage de Rose, c'est toute l'histoire des Juifs d'Europe de l'Est depuis cent ans que Martin Sherman évoque avec tendresse et sans pathos. Rose exprime avec humanité la confrontation du souvenir avec le fait de vivre son présent et son ambivalence par rapport à l'actuel conflit israélo-palestinien : comment défendre son pays, ce pays si chèrement acquis, en sachant qu'il n'y a pas de guerre propre. A l'heure de toutes les hostilités, «Rose» est une main tendue vers l'autre et vers la paix.

«Le texte est formidable de finesse, d'intelligence et d'humanité mais il fallait une comédienne remarquable pour l'interpréter. Perrine Moran est magnifique. Pas une seconde où l'attention ne se relâche ! On croit à cette grand-mère yiddish désabusée qui nous raconte sa vie comme une fatalité ironique. L'économie de moyens, ici, est totale et c'en est d'autant plus impressionnant.»

Jean-Luc Jeener (Figaroscope) - 08/04/2009


 

Déc
2010

Traces

Vicky Gaspar
Anne Meija

Traces

Traces est une pièce qui s'adresse aux enfants de 3 à 7 ans en les emmenant dans un parcours artistique fait de formes et de couleurs. Le processus de création en jeu part de matières brutes pour aboutir à des formes plus élaborées, tant dans ce qui apparaît sur scène que dans ce qui se tisse entre les deux interprètes.

Chaque représentation d'une demi-heure sera précédée d'un atelier pour les enfants en lien direct avec la pièce. En effet, chaque tableau de Traces nous a été inspiré par de nombreux ateliers réalisés avec des enfants: jeu des empreintes avec ou sans peinture, danser avec et faire danser un objet, bouger en contact avec l'autre, se baser sur l'idée de lignes droites et de lignes courbes...

Aussi nous choisirons l'un d'entre eux et le pratiquerons avec les enfants présents dans le public avant chaque représentation.


 

Déc
2010

En attendant le petit Poucet

de Philippe Dorin
Les acteurs de bonne foi
Mise en scène : Josiane Fritz
Masques : Michel Proc
Jeu : Laurent Barthel, Marion Cenki
Scénographie : Renaud Perrin
Costumes : Marie Pierre Morel-Lab
Musique Originale : Ekaterina Nikolova
Lumière : Rafael Sieffert

En attendant le petit poucet

Deux enfants sont «jetés au monde», il s'appelle Le Grand , elle s'appelle La Petite.
C'est un parcours à deux : rencontres, échanges sur un mode poétique, drôle et délicat. Il ne leur reste qu'à se rencontrer, à s'inventer des fables...

«En ce mois de décembre, un spectacle "En attendant le petit poucet" de Philippe Dorin (Molière 2008 catégorie jeune public) a conquis le public (adultes et enfants) du Château de Lichtenberg. Il met en scène le voyage de deux enfants "le Grand et la Petite", interprétés par deux acteurs enjoués et plein d'une fantaisie réjouissante Marion Cenki et Laurent Barthel. La mise en scène de Joisane Fritz et les masques de Michel Proc ont fait un spectacle d'images à la fois ludique et impressionnant. malgré la gravité du thème : deux enfants seuls au monde (un peu comme le Petit Poucet - mais la référence au conte s'arrête là). Le spectacle nous embarque gaiement dans l'univers poétique et malicieux des mots de Dorin, où rires et larmes se côtoient très naturellement»

Dernières Nouvelles d'Alsace, mardi 16 décembre 2008


 

Janv
2011

Les neuf coriaces

Collectif en 7
Auteur : Patrick Dubost
Mise en scène et scénographie : Béatrice Boüault
Manipulateurs : Benjamin Bodi, Hernan Bonet, Béatrice Boüault et Loic Hubert
Construction décor : Jérome Sitruk, Jacques Boüault , Antonio Estevens et Béatrice Boüault
Construction marionnettes : Collectif en 7
Création lumière : Jacques Boüault
Création sonore : Thomas Bellier
Œil exterieur : Alexandra Nicolas Chartillange

Les neuf coriaces

Il s'agit de parler de la crise sans en parler vraiment… de lancer les négociations et d'être un peu cannibales ! Tout est parti de la rencontre de Collectif en 7 avec de vieilles chaussures… Personnages/décor dans un premier spectacle, elles sont devenues marionnettes en quête d'auteur et Patrick Dubost a écrit pour elles :

Ils ont mangé tout ce qui pouvait l'être puis ils se sont entredévorés… Maintenant qu'ils ne sont plus que neuf survivants, les derniers, des coriaces, ils tentent une impossible négociation : se réunir et parler… de la survie de l'espèce. Alors chacun y va de sa solution / proposition / confrontation… On passe du pacte à la solution de l'amour, des extraterrestres à la métaphysique, la conversation prend des airs de colloque, la parole roule et s'émousse, on soliloque, on délibère… Que se passera-t-il quand ils auront faim… ?

Les Neuf Coriaces est une pièce pour vieilles pompes ayant déjà beaucoup trop marché… Une apocalypse marionnettique où surgissent des castelets des mains nues ou gantées qui animent ces personnages-chaussures qui, dans un monde où plus rien n'est possible, essayent encore et encore de trouver une solution.

L'écriture de Patrick Dubost alterne entre poésie, humour et fable anthropophagique.

Spectacle coup de coeur d'Olivier de Lagarde, France Info (avril 2010).


 

Fév
2011

Avis de messe marionnettique

Un vieux guignol machiné de la tête au pied
D'après des textes d'Antonin Artaud
Avec Luc Laporte et Léa Ros
Montage et mise en scène : Luc Laporte
Regard extérieur : François-Noël Bing
Son et musique : Fred Costa
Marionnettes : Aline Bordereau, Ma Fuliang marionnettes
Regards : Thierry Dufourmantelle
Décor : Cyrille Bosc
Costumes : Loïc Nebreda
Lumière : Laurent Patissier
Contre-Ciel

Avis de messe marionnettique

Les fragments qui composent l'écrit du spectacle sont de la période dite du retour à Paris d'Artaud, le Mômo rescapé des quarante mille morts de faim des asiles d'aliénés et de cinquante comas d'éléctrochocs.

Deux années, les dernières, mai 1946 - mars 1948.

Nous avons cheminé dans le corps de l'œuvre suivant au pied de la lettre la piste marionnettique et construit un vieux machin métaphysique brut et sauvage. Un qui se dit analphabète indécrottable, qui est homme et ne comprend pas et va sans cesse répétant : Qu'est-ce que la vie, où sommes-nous, qu'est-ce qu'il y a ?

Un drame burlesque pour marionnettes.


 

Mars
2011

Poèmes d'ici et d'ailleurs

Avec ses diverses activités en lien avec le quartier, Le Local s'efforce de multiplier les occasions de rencontres par des moments festifs, de partage entre les générations et les cultures lors de manifestations gratuites, ouvertes à tous.

poèmes d'ici et d'ailleurs

C'est ce que nous proposons en mars lors du Printemps des Poètes : dans une belle prise de risque partagée, des participants aux ateliers de pratiques artistiques, des enfants, des adolescents, des adultes de l'action culturelle, des comédiens, des auteurs et des passants viennent lire et entendre des poèmes d'ici et d'ailleurs.

C'est l'occasion de nous retrouver ensemble sans frontières, dans un acte gratuit : pour lire, dire, écouter des poèmes du monde entier en français et dans d'autres langues.

Ce temps fort de la saison provoque des échanges dans le quartier et permet d'élargir l'audience du Local à des publics qui fréquentent peu les lieux culturels.


 

Mars
2011

Ébullition

Création de la Cie Vraiment Songe
Gilles Bizouerne aux histoires
Ariane et Gaëlle Lysimaque aux violons
Isabelle Garnier au violoncelle

Ebullition

Instantanés pétillants d'histoires et de musique : ébullition.

Récits absurdes, étranges et poétiques qui provoquent un changement d'état du spectateur : ébullition.

Paroles, violon, silence, violoncelle, éclats de chant : ébullition.

Depuis 2004, Gilles, Ariane, Gaëlle et Isabelle ont crée des épopées, des contes du bout du monde, et des histoires de peur et de dévoration. Ensemble, ils explorent les liens entre narration et musique : la parole chante, la musique raconte, au service de l'histoire. De formation classique, les musiciennes ont le goût pour l'improvisation. Elles sont influencées par le jazz et les sonorités des pays d'Europe de l'Est.

Pour ce nouveau spectacle, ce collectif d'artistes proposent des formes courtes qui rebondissent, de l'absurde à l'étrange, du clownesque au poétique. Ils s'en sont aperçus au cours de leurs expérimentations, ces couleurs ne sont jamais loin les unes des autres...


 

Mai
2011

Le tireur occidental de William Pellier

Création de la compagnie Théâtre en Fusion
© Editions Espaces 34
Avec : Xavier Béja
Mise en scène : Michel Cochet
Scénographie, sculptures : Cyril Bosc
Création son : Antoine Chao
Lumières : Charly Thicot

le tireur occidental de William Pellier

Rodolphe, jeune ethnologue, part aux confins de nos terres dites civilisées rejoindre le Tireur Occidental, celui qui du haut de sa muraille a pour charge de barrer la route aux peuples barbares.

Sa mission est d'observer ces êtres qui, tels des insectes, viennent se cogner aux portes de l'Occident.

Apprentissage de l'effroi, de l'étrangeté, expérience de la solitude et perte des repères, disparition soudaine du Tireur emporté par la fièvre puis rencontre avec Rad-jik, le sauvage recueilli et adopté…

Au moment où nos démocraties agitent ou voient s'agiter le spectre des invasions barbares, où les murs se dressent pour enclore les peuples dans leurs prés carrés de richesse ou de pauvreté, William Pellier propose une fable de fantaisie et de noirceur sur la rencontre entre les êtres et la confrontation des fantasmes et des peurs.

Un voyage imaginaire sous forme de cabinet de curiosités théâtral peuplé de contes et d'objets singuliers.